LA FRANCE PITTORESQUE
Chauny : le projet du parc historique
Genèsia est bien lancé
(Source : L’Aisne nouvelle)
Publié le dimanche 19 avril 2015, par Redaction
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Alain Grumelart, de l’association Historium, et Rémi Dazin, du groupe Unidel investissements, veulent créer un lieu sur l’histoire de l’Aisne. Un projet d’installation de parc à thèmes, dédié à l’histoire, pourrait voir le jour en Pays chaunois.
 

Une première présentation a eu lieu dernièrement devant des élus de la communauté de communes Chauny-Tergnier. Et dans le même temps des négociations sont en cours pour trouver le futur emplacement.

Sur 40 à 50 ha (avec une extension envisagée jusqu’à 100 ha) de terrains forestiers et de prairies, l’idée de départ du parc Genèsia est de « concevoir un lieu convivial où la nature envahit notre histoire, à travers l’histoire de l’Aisne et l’aventure des Axonais ».

« On est assis sur un trésor »
Un concept porté depuis 2005 par l’association Historium (Essises, sud de Château-Thierry), et son président Alain Grumelart. « On a le département le plus riche sur le plan de l’histoire de France et on est celui qui arrive le moins à l’exploiter. En utilisant ce capital, on souhaite dynamiser l’économie touristique. On est assis sur un trésor », commente l’Axonais.

Depuis 1994, avec Historium, dans toute la France et à l’étranger (l’été dernier à Coucy et à Villequier), il présente des maquettes ou des reconstitutions de villages du XVIIIe siècle. Une période charnière qu’il souhaite mettre en avant dans le futur ensemble touristique. L’objectif est de « faire revivre l’histoire du pays de l’Aisne à travers un fil rouge : l’épopée américaine et française de la Nouvelle-France [Acadie, Canada et Louisiane, NDLR] », avance le quinquagénaire.

Des axonais aventuriers
On ne le sait pas forcément, mais des « Axonais aventuriers » ont laissé leurs empreintes sur ces territoires. Le fort de Naswak, capitale de l’Acadie, a été gouverné par un Axonais du nom de Chambly. Des écrivains comme Marc Lescarbot (Vervins) ont aussi marqué les territoires outre-Atlantique. Un régiment du Soissonnais a pris part à l’indépendance des États-Unis en 1781, à la bataille de Yorktown. Autant de voyages rendus possibles grâce aux navires construits à partir de nos forêts.

Rémi Dazin et Alain Grumelart veulent créer un parc sur l'histoire

Rémi Dazin et Alain Grumelart veulent créer un parc sur l’histoire
© L’Aisne nouvelle

Pour faire sortir de l’oubli ces éléments, s’inspirant de la réussite du Puys du fou (Vendée) ou du chantier médiéval de Guédelon (Yonne), il souhaite replonger les visiteurs dans la vie de l’époque. Non pas avec des attractions, mais avec une réplique du fort d’Acadie (environ 2 000 m2, trois bâtiments de 60 m2, un logement pour 24 personnes, toilettes, douches, four à pain, poudrière et magasin).

Mais aussi avec un village en bois, une maison longue huronne, un village Abénakis, à partir des filières bois locales. Ceci pour une plus grande appropriation du monde amérindien, de sa culture, sa politique...

Peut-être un marché de Noël
Un tremplin pour présenter d’autres périodes où Axonais et Américains se sont rencontrés, la Grande Guerre ou la Seconde Guerre mondiale. Mais aussi des thèmes et des périodes qui ont forgé la France : Clovis, les vikings, la piraterie, les mousquetaires d’Alexandre Dumas, Jean-de-La Fontaine. Pour faire vivre ces thématiques, animations, spectacles, concerts pourront être présentés grâce à des partenariats avec les associations locales. « Cerise sur le gâteau », un marché de Noël pourrait être créé.

Financement : entre 5 et 7 millions d’euros
Pour financer cet établissement, estimé entre 5 et 7 millions d’euros, Alain Grumelart a trouvé un parrain qui a l’habitude de porter des projets, Rémi Dazin. « J’ai trouvé l’idée très intéressante, originale et porteuse d’espoir », avance le président d’Unidel investissements, attaché à son département et à la Vendée.

Sur cinq ans, le parc pourrait créer cinquante emplois, sans compter les autres retombées pour l’artisanat, la restauration… Dans le même temps, cela pourrait permettre l’essor d’une filiale de son groupe, ADM événements, spécialisée dans l’animation, et une entrée dans le tourisme. L’occasion dans un contexte d’industrie en baisse de diversifier l’activité de la « holding locale ».

L’acteur Lorànt Deutsch comme parrain
D’autres entreprises, dans les technologies numériques, d’expertise comptable, le Musée de la marine, devraient s’engager. Le projet bénéficie aussi du parrainage de Lorànt Deutsch. « Lorsqu’il a été attaqué sur les ondes, je lui avais envoyé un mot pour le féliciter. Pour me remercier, il a bien voulu être parrain », explique le porteur de projet. Un appui qui ne sera pas de trop pour convaincre d’autres élus et les pouvoirs publics.

Présenté déjà dans le sud du département en 2011, Genèsia n’avait pas été retenu par les décideurs locaux. Dans le Pays chaunois, dans l’immédiat Rémi Dazin, Michel Degouy, maire de Fressancourt et Isabelle Létrillart, conseillère régionale le soutiennent. Mais d’autres appuis seront nécessaires que l’idée aille jusqu’au bout.

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