LA FRANCE PITTORESQUE
Dimanche des Rameaux
(D’après « Bibliothèque sacrée ou Dictionnaire universel historique,
dogmatique, canonique, géographique et chronologique
des sciences ecclésiastiques » (tome 19), paru en 1824)
Publié le dimanche 25 mars 2018, par Redaction
Imprimer cet article
C’est le dimanche qui précède celui de Pâques, et le dernier du Carême
 

On l’appelle ainsi à cause de la cérémonie que les fidèles pratiquent d’y porter des palmes ou des rameaux bénis en procession, pour honorer l’entrée triomphante que Jésus-Christ fit dans la ville de Jérusalem huit jours avant Pâques, et dans laquelle le peuple alla au-devant de lui, des palmes à la main, comme le rapportent les évangélistes. Ce dimanche commémore également la Passion du Christ et sa mort sur la croix.

La cérémonie des rameaux a passé très vraisemblablement de la Palestine au reste de l’Orient, et de l’Orient à l’Occident. Elle était en usage en Orient dès le commencement du Ve siècle au plus tard, mais il n’y a point de preuve bien évidente qu’elle ait été établie dans les églises d’Occident avant le VIe siècle.

Entrée de Jésus dans Jérusalem

Entrée de Jésus dans Jérusalem (fresque de Giotto)

Saint Aldhelm, qui mourut en 709, témoigne qu’elle se célébrait de son temps en Angleterre, et qu’on était fondé pour ce sujet sur l’autorité légitime des anciens. Autrefois on portait à la procession des Rameaux le livre des saints Évangiles pour représenter Jésus-Christ. En quelques endroits, et surtout en Normandie, on y portait même le Saint-Sacrement.

Le dimanche des Rameaux avait encore divers autres noms. On l’appelait dimanche des palmes, dimanche des baies, ou dimanche baïphore, ou porte-rameaux, jour d’Osanna, Pâque fleurie, à cause des fleurs dont on faisait des bouquets, ou que l’on portait sur de hautes tiges à la procession ; dimanche de l’indulgence, parce qu’on y faisait la réconciliation solennelle des pénitents publics ; Pâque des compétents ou postulants, c’est-à-dire, des catéchumènes qu’on rassemblait ce jour-là pour les admettre au baptême qui devait se donner le samedi-saint ; lave-tête, capiti-lavium, parce qu’en ce jour on faisait la cérémonie de laver la tête à ceux qui devaient être baptisés.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE