LA FRANCE PITTORESQUE
Premier ascenseur
du Château de Versailles
(D’après « Revue de l’histoire de Versailles et de Seine-et-Oise », paru en 1924)
Publié le lundi 12 janvier 2015, par Redaction
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Dans Le Château de Versailles sous Louis XV, paru en 1898, l’historien et poète Pierre de Nolhac (1859-1936) évoque l’existence du premier ascenseur ayant équipé la royale demeure et offrant au monarque de rejoindre aisément Madame de Pompadour
 

Nous lisons ainsi, page 204 : « Ne quittons pas le premier appartement de Mme de Pompadour sans emprunter encore au rapport du 8 août 1748 le détail assez curieux que voici : Le fauteuil volant est en état d’aller, mais il ne sera possible de coller de la toile dans le pourtour intérieur de sa cage, pour la propreté, que pendant Fontainebleau, à cause de l’humidité des plâtres. Il est ici question d’un véritable ascenseur dont les plans sont conservés et qui fut démonté en 1754. Le duc de Croy parte en 1760 d’un appareil de ce genre qui fonctionnait à Chantilly et le nomme la chaise à se guinder, mais je ne crois pas qu’il y en ait eu à Versailles d’autre exemple que celui de Mme de Pompadour ».

Plans de la chaise volante du Château de Versailles

Plans de la « chaise volante » du Château de Versailles

Or, le marquis de Dangeau, célèbre pour son Journal où il décrit la vie à la cour de Versailles à la fin du règne de Louis XIV, y mentionne, à la date du 5 mars 1691, la mort de M. de Villayer, doyen du Conseil et l’un des quarante de l’Académie française.

Et Saint-Simon ajoute en note : « ...C’est lui aussi qui a inventé ces chaises volantes qui, par des contrepoids, montent et descendent seules entre deux murs à l’étage qu’on veut, en s’asseyant dedans par le seul poids du corps et s’arrêtant où l’on veut. M. le Prince s’en est fort servi à Paris et à Chantilly. Mme la Duchesse, sa belle-fille et fille du Roi, en voulut avoir une de même pour son entresol à Versailles et voulant y monter un soir, la machine manqua et s’arrêta à mi-chemin en sorte qu’avant qu’on pût l’entendre et la secourir en rampant le mur, elle y demeura bien trois bonnes heures engagée. Cette aventure la corrigea de la voiture et en a fait passer la mode ».

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