LA FRANCE PITTORESQUE
GRASSE. Regards de photographes
(par le Musée d’Art et d’Histoire de Provence)
Publié le vendredi 11 juillet 2014, par Redaction
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Grasse doit essentiellement sa prospérité au caractère industrieux de ses habitants qui ont su tirer parti d’une situation privilégiée, entre mer et montagne, et d’un climat d’une douceur exceptionnelle. Les ressources végétales naturelles ont favorisé l’élevage et la culture des plantes nécessaires à la tannerie, à laquelle a succédé la parfumerie. A la fin du XIXe siècle, l’arrivée du chemin de fer permet de développer une villégiature de luxe et, à partir de 1936, l’avènement des congés payés attire un important tourisme de masse.

Il est donc tout naturel qu’une région présentant autant d’atouts ait vu naître, dès les débuts de la photographie, autant de vocations : citons les photographes Charles Nègre, Félix Busin ou Victor Guizol, ou le banquier Jean Luce, amateur éclairé. A la fin du XIXe siècle, la carte postale connaît son âge d’or. De grandes agences envoient des photographes pour assurer une couverture des lieux pittoresques : Grasse est alors abondamment « mitraillée » par Neurdein, Leroy et Lévy...

Marie-Christine Grasse a choisi de présenter quelques aspects de la vie de la cité, en s’appuyant sur une abondante iconographie réunie au sein des collections du musée d’Art et d’Histoire de Provence ainsi que sur des chroniques contemporaines pour la plupart inédites.

Marie-Christine Grasse, conservatrice des musées de la ville de Grasse, signe ici son troisième ouvrage aux Editions Alan Sutton. Le musée d’Art et d’Histoire de Provence est abrité dans un élégant hôtel particulier du XVIIIe siècle, construit pour l’une des plus anciennes et puissantes familles de la noblesse provençale, la famille de Clapier-Cabris. Le musée évoque la vie quotidienne en Provence orientale depuis la Préhistoire jusqu’à nos jours.

Beaux-arts, archéologie, ethnologie, arts décoratifs... restituent à la demeure son atmosphère de maison aristocratique, donnant à chaque objet, quand cela est possible, sa place logique dans une habitation : salons, chambres, cuisine... Le musée possède également une considérable collection de photographies anciennes, cartes postales, gravures... Le charmant jardin, complanté de rosiers, d un citronnier, de haies de buis et d un superbe magnolia, fut redessiné par le vicomte de Noailles en 1967 et a été réactualisé par Jean Mus.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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