LA FRANCE PITTORESQUE
Le faux ami ressemble
à l’ombre du cadran
()
Publié le vendredi 5 mai 2017, par Redaction
Imprimer cet article
Le faux ami disparaît lorsque les temps deviennent sombres
 

Cette ombre, comme on sait, se montre lorsque le soleil brille, et elle n’est plus visible quand il est voilé par les nuages. De là ce quatrain de Gobet :

Tel qui se dit un ami sûr
Est en tout point semblable à l’ombre,
Qui paraît quand le ciel est pur,
Et disparaît quand il est sombre.
Cadran solaire de l'église Saint-Vincent d'Urrugne (Pyrénées-Atlantiques)

Cadran solaire de l’église Saint-Vincent d’Urrugne (Pyrénées-Atlantiques)

« Tant que vous serez heureux, dit Ovide, vous compterez beaucoup d’amis ; si les temps deviennent sombres, vous serez seul. » Ce que le poète du XIXe siècle François Ponsard a traduit dans ces deux vers de sa comédie intitulée : l’Honneur et l’Argent.

Heureux, vous trouverez des amitiés sans nombre,
Mais vous resterez seul, si le temps devient sombre.

Les anciens comparaient les faux amis aux hirondelles, qui viennent dans la belle saison et s’en vont dans la mauvaise. Le peuple de Paris les assimilait aux cochers de fiacre, qu’on trouve toujours sur place quand il fait beau temps, et qu’on n’y rencontre plus dès qu’il pleut.

Nous avons encore une comparaison proverbiale qui a été reproduite dans cet ingénieux quatrain de Claude Mermet, poète du XVIe siècle :

Les amis de l’heure présente
Ont le naturel du melon :
Il faut en essayer cinquante
Avant qu’en trouver un de bon.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE