VILLENEUVE-LE-ROI (Histoire de)

Qui aurait pu écrire cette Histoire de Villeneuve-le-Roi, avec plus de talent et de passion que Paul Cséry, enfant du pays et chercheur rigoureux, doté d’une ascendance locale de plus de deux siècles et écumeur d’archives (nationales et départementales, paroissiales et communales), animé par un seul désir : celui de faire partager son savoir par ses compatriotes ?

Ici, les connaissances et le sens du récit sont indispensables, mais aussi l’attachement profond au terroir qui donne une résonance singulière, nombreuses illustrations à l’appui, aux faits et aux personnages restitués : à l’abbé Barranger, curé de la paroisse au XIXe siècle, qui révéla aux Villeneuvois les origines antiques de la localité (trois lieux d’incinération des corps, vestiges gaulois et gallo-romains) ; à la charte d’affranchissement des serfs de Villeneuve-le-Roi par Saint-Louis (1248) ; à l’action éclairée de Guillaume du Vair, maître de la seigneurie, au cœur des guerres de Religion ; ou aux conséquences désastreuses de la Fronde (milieu du XVIIe siècle) : misère effroyable des environs de Paris.

Même puissance d’évocation en ce qui concerne la saga seigneuriale elle-même, dans laquelle la maison Le Peletier fut particulièrement prestigieuse (Claude Le Peletier, seigneur des lieux, conseiller au Parlement de Paris à l’âge de 21 ans, devint ministre d’État en 1683), ou la période révolutionnaire, puisque les cahiers de doléances des habitants « furent d’une importance capitale pour notre histoire locale », ou encore l’époque contemporaine, Villeneuve-le-Roi étant resté jusqu’à la fin du XIXe siècle un pays de cultures (blé et orge, avoine et seigle, betteraves et pommes de terre...) et une ville nouvelle commençant...