LA FRANCE PITTORESQUE
SAINT-OUEN (Histoire de)
(par Léopold Pannier)
Publié le lundi 16 juin 2014, par Redaction
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Saint-Ouen ne force pas les événements pour séduire souverains et autres sommités. La villa Clippiacum, élevée dans une clairière de la forêt de Rouvray, devient le palais des rois fainéants. Les Normands, pas toujours très délicats, raseront la belle demeure dès le IXe siècle.
Soucieux de ne pas se limiter au farniente, comme certains de ses prédécesseurs, Jean le Bon fonde l’ordre de l’Étoile en 1350 avec pour siège le manoir de Saint-Ouen, dit la Noble Maison. Le mouvement se veut une nouvelle chevalerie, hommage actif au roi Arthur et à sa table ronde. Le manoir royal finira comme maison de retraite pour seigneurs vieux ou ruinés.

Repos et tourments se succèdent sans grande logique. Isabeau de Bavière se retire enceinte dans un hôtel de la ville en 1431 ; Charles VI vient y apaiser ses sens. Ce souverain, en pleine démence, ordonnera le pillage et la destruction du lieu.

Les convoitises révèlent parfois une véritable chasse à l’achat : l’aumônerie s’essaye à réunir les biens disséminés pour les louer ou les affermer ; l’abbaye de Saint-Denis débute par l’achat d’un manoir, puis accapare tout ce qui échappe à sa rivale. Les personnages sont pittoresques, les monuments de toute beauté, et les fondations célèbres à travers le pays.

Les facettes moyenâgeuses de Saint-Ouen ne perdent rien de leur diversité dans l’étude poignante de Léopold Pannier.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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