LA FRANCE PITTORESQUE
ÉTAMPES (Essais historiques
sur la ville d’). Tome II
(par Maxime de Mont-Rond)
Publié le lundi 16 juin 2014, par Redaction
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Après l’époque heureuse de l’accroissement de la cité et de la construction de ses principaux monuments, sous la protection de la monarchie, la ville d’Étampes, en passant aux mains de princes issus de sang royal, vécut une histoire plus tourmentée, entachée de sièges sanglants et de funestes combats. Sa position lui valut le triste privilège d’être un point d’attaque fréquent et l’objet de l’ambition de partis rivaux. Ses habitants eurent à subir souvent le poids des discordes civiles qui désolèrent la France. La ville accueillit ou donna le jour à des personnages remarquables comme Jean Huë, doyen de la Sorbonne et homme de bien qui réconforta Louis de Luxembourg, connétable de France au pied du bûcher, ou Gaston, duc de Nemours et comte d’Étampes, surnommé « la foudre d’Italie », qui périt à l’âge de vingt-trois ans à la bataille de Ravenne. Si la ville perdait ainsi un protecteur généreux et puissant, elle fut bientôt consolée par l’arrivée d’Anne de Bretagne à qui Louis XII fit don du comté.

Les habitants accueillirent triomphalement celle dont si peu de temps après ils escortèrent le cortège funèbre et à qui succéda sa fille, Claude de France. Vint ensuite l’époque où de nobles dames de la cour dont le seul mérite fut d’avoir su captiver la faveur du monarque reçurent en don le comté d’Étampes. François Ier l’offrit à Anne de Pisseleu, dont la beauté fut louée par Clément Marot, et l’érigea deux ans plus tard en duché. À la mort du roi Henri II, son fils et successeur le retira des mains de la belle pour le confier à Diane de Poitiers qui avait su prendre son cœur alors qu’il n’était encore que dauphin et qui vécut en souveraine aussi bien à la cour que dans son palais d’Étampes...

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