LA FRANCE PITTORESQUE
CORBEIL et ESSONNES
des origines à la fusion
(par Georges Michel)
Publié le lundi 16 juin 2014, par Redaction
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C’est sans doute sous le règne d’Eudes, élu roi en 888, que fut élevé au confluent de la Seine et de l’Essonne, probablement en même temps que le premier pont sur le fleuve, un système défensif très puissant, destiné à interdire aux Normands les régions de la Haute-Seine. Les populations voisines aussi bien du bourg d’Essonnes que du Vieux-Corbeil, qui avaient été sollicitées de bonne heure par le trafic fluvial et étaient descendues sur les rives de la Seine, vinrent s’y réfugier. Commença alors à se constituer sur le territoire d’Essonnes, une bourgade commerçante qui prit le nom de Corbeil. Haymon, qui reçut le comté des mains d’Hugues le Grand, duc de France, en 946, fit construire un nouveau château et l’église collégiale Saint-Spire, aujourd’hui cathédrale.

La ville se développa alors autour de ces deux édifices. Lorsque le comté de Corbeil fut réuni au domaine royal, Louis VI le Gros fit édifier une forteresse plus importante, le « Château royal », qui fut souvent visité par les rois de France et servit de demeure à des reines veuves qui avaient reçu en douaire le domaine de Corbeil. La première, Adèle de Champagne, veuve de Louis VII, vint y habiter en 1180 et consentit plusieurs chartes. En 1223, Ingeburge de Danemark, veuve de Philippe Auguste, fit construire dans la prairie entre les deux communes, le prieuré des Hospitaliers de Saint-Jean-d’Isle, devenu le musée Saint-Jean. Corbeil était alors devenu un des ports dont dépendait le ravitaillement de Paris dont la centralisation de plus en plus accentuée du royaume capétien donnait de l’importance.

Le commerce local se développa et de nombreuses foires attirèrent les foules. La route royale qui traversait Essonnes connut une circulation intense, justifiant l’installation de relais et d’auberges. Au XVIIe siècle...

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