Magnac-Laval, Pagus Magnacensis dans l’Antiquité, possède un patrimoine architectural (église, tour, cadran solaire, pigeonnier porche...) qui fait rêver ses visiteurs à des temps anciens. Son château, lui, est plus récent, puisqu’il fut construit au XIXe siècle (1880-1890) par l’auteur de cet ouvrage, le comte de Couronnel, conseiller général du canton, qui tenait à ce que la tradition nobiliaire du lieu fût ainsi perpétuée. C’est aussi cette profession de foi historique qui l’amena à écrire ces deux monographies réunies en un seul volume : l’une consacrée à la ville de Magnac-Laval et l’autre à ses châteaux.
Deux récits passionnants qui se complètent parfaitement, le premier retraçant deux millénaires de l’histoire de la localité, depuis l’époque gauloise jusqu’au XIXe siècle et le second nous décrivant les demeures seigneuriales, leur gloire et leurs vicissitudes au gré des défaites et des victoires. Station romaine importante (camp de César à 12 km), Magnac-Laval dut subir les invasions des Germains, des Visigoths et des Francs, puis livrer maints combats contre les Arabes, avant que sa seigneurie ne soit fondée par le baron Étienne de Magnac (770).
C’est ce premier seigneur (répertorié) qui créa aussi le prieuré de Saint-Maximin - l’un des plus anciens de France - et après les incursions des Normands, les fortifications de la ville furent réparées et solidifiées : une sage précaution quand on constate que les violences se multiplièrent au fil des siècles : luttes féodales (Magnac contre le comte de la Marche), guerre de Cent Ans après un long intermède de paix et d’activité (XIIIe siècle, charte de la ville), affrontements religieux, révolte des croquants, puis...
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