LA FRANCE PITTORESQUE
HYÈRES (Promenades
pittoresques à) ou notice historique
et statistique sur cette ville,
ses environs et les îles
(par Alphonse Denis)
Publié le vendredi 30 mai 2014, par Redaction
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Pour un historien du XIXe siècle, assez amoureux de la ville, dont il est maire, pour lui consacrer un ouvrage, les termes « promenades pittoresques à Hyères », n’ont pas exactement le sens qu’on leur accorderait aujourd’hui.

Sans doute la saveur et la singularité locales ne manquent pas dans le livre d’Alphonse Denis : beauté des sites (la montagne de Coudon, la rade et les îles, « la Colle noire dans l’air verdoyant et couronné de pins »...), le climat exceptionnel, « sec, chaud et peu sujet aux vicissitudes brusques », le récit nourri d’anecdotes (celle de l’abbesse rieuse qui fit sonner l’alarme sans raison ou des deux sorcières qui s’acharnèrent sur un jeune couple). Mais ce ne sont que des aspects, parmi beaucoup d’autres, d’une réalité « pittoresque », propre à Hyères, que l’auteur évoque au fil des pages, dans sa globalité. Celle-ci est d’abord historique : ancienne (villas et métairies romaines), éminente et défensive avec le nobile castrum Ararum, puis matérialisée dans un « fief immense », qui s’étendait de Fos à Hyères, d’où le surnom de Fos (Foz) pris par ses seigneurs (Amiel et Guillaume de Foz).

Ensuite, ce terroir magnifique est de plus en plus lié au destin de notre pays : séjour de Louis IX (1254) et prise de possession par Charles d’Anjou (1257) ; affaire des 8 templiers (1307) et brigandage (Raymond de Turenne à Bréganson) ; rattachement à la France (1481) et venue de François Ier (forteresse à Porquerolles contre les Maures) ; les îles d’Or repaire des pirates et les guerres de religion (sièges du château d’Hyères) ; enfin substitution de la fonction religieuse à la fonction militaire (fondation des couvents...

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