A la mort d’une riche chrétienne nommée Syagria (au VIe siècle), on trouva, « pour recevoir dignement son corps », un sépulcre du temps des Antonins, le plus rare et le plus précieux de tous les tombeaux sculptés connus à ce jour ; on le plaça dans la petite église de Notre-Dame de la Gayole et il constitue aujourd’hui encore l’un des plus beaux fleurons archéologiques de la ville de Brignoles. Ce sarcophage apparaît comme le plus beau symbole de la foi chrétienne, si forte dans cette vallée fertile que trois siècles (les VIIIe, IXe et Xe) d’invasions sarrasines ne parvinrent pas à la faire disparaître.
Par la suite, sous la houlette des évêques successifs et grâce aux différents ordres du clergé régulier présents dans la ville (cordeliers, augustins, franciscains...), la vie religieuse fut particulièrement intense à Brignoles et surtout au bénéfice des pauvres et des souffrants (hôpital du Saint-Esprit et hôpital Saint-Jean). Par ailleurs, la grande saga guerrière des comtes de Provence, la volonté de puissance des princes d’Aragon et surtout la lente et difficile mise en place des instances municipales brignolaises furent les éléments essentiels de l’histoire de Brignoles. Ville consulaire au XIIIe siècle, elle est dotée (au XIVe) d’une administration permanente et d’une capacité d’action souveraine.
Émilien Lebrun est précis et méthodique dans sa manière de faire revivre tous les événements dramatiques : les incursions du roi d’Aragon, les guerres permanentes, les épidémies de peste...
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