Profondément attaché à la ville de Saint-Amans, Jean Calvet n’en a pas oublié pour autant la vérité historique et c’est par respect pour l’exactitude des faits, face aux caprices de la légende, qu’il décida de retracer l’histoire de la cité ; il découvrit, à cette occasion, que la réalité dépassait souvent la fiction, la biographie du maréchal Soult, par exemple - grand soldat, bienfaiteur de cette commune où il avait vu le jour et objet d’une vénération unanime, au point que l’on donna son nom à Saint-Amans, le lendemain même de sa mort (1851) - prouvant de facto que les événements se suffisaient à eux-mêmes.
Tout le passé de Saint-Amans est semblable à cette image : depuis le site grandiose de la vallée et de ses environs où les premiers habitants ont laissé des traces (le dolmen de la Bastide, le double menhir des Deux-Sœurs près de Lacabarède et la pierre plantée du hameau des Prats), jusqu’à Soult-Berg, « magnifique dans sa simplicité », en passant par les noms auréolés de gloire des Vendôme, des Génibrouze, des Roussel, des Bonnefous, des Jacques Landes...
Pourtant, c’est seulement en 794 que l’existence d’un prieuré de Saint-Amans fut mentionnée (charte de l’abbaye de Caunes) et vers 1035 que celle d’un château de Saint-Amans en Albigeois fut évoquée, dans un hommage rendu au vicomte d’Albi ; la période faste commençant réellement, après la croisade de Simon de Montfort contre les Albigeois, lorsque son frère cadet, Guy, devint seigneur de Castres et de Saint-Amans (1212), inaugurant ainsi un pouvoir local qui allait durer trois siècles, avant que d’autres...
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