Instituteur pendant près de vingt ans, puis secrétaire de la mairie de Castres, Mathieu Estadieu trouva sans doute sa véritable vocation lorsqu’il fut nommé archiviste-bibliothécaire de cette ville et qu’il put se consacrer, avec toute la passion et la compétence nécessaires, à l’histoire de la cité. Les Annales du pays castrais représentent en effet ce que l’on peut trouver de plus complet sur le passé de cette superbe localité et sur celui des communes de son arrondissement.
Le postulat de base, énoncé d’entrée par l’auteur sur « l’histoire d’une ville » qui « doit être anecdotique, géographique, chronologique, biographique, administrative, industrielle et commerciale », est parfaitement respecté. Divisant son travail de titan en 4 volets, l’auteur retrace d’abord tous les événements qui se sont déroulés intra-muros, pendant la période qui va du VIe siècle (camp militaire et bourgade originelle) jusqu’à la fin du XVIIIe et plus précisément jusqu’à l’année 1800, celle de l’installation du sous-préfet dans la ville (le 20 février) et de l’interdiction (le 25 août), par la municipalité, de tout rassemblement de plus de 3 personnes.
Ensuite, il relate avec la même précision (et le même foisonnement d’informations) l’époque contemporaine, de 1801 (nomination par le préfet, du maire, de ses adjoints et des conseillers municipaux) à 1892 (établissement, entre Castres et Mazamet, d’une ligne téléphonique), en passant par 1836 (instauration d’un cours de musique), 1861 (plan de nivellement des rues et terrains de la ville), ou 1877 (vente, par la municipalité...
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
