LA FRANCE PITTORESQUE
GOUY. Histoire des
grands panetiers de Normandie et
du franc-fief de la grande paneterie
(par le marquis Antoine Godart)
Publié le mardi 13 mai 2014, par Redaction
Imprimer cet article

La terre de Gouy, près de Rouen, donnait autrefois à son possesseur le titre de grand panetier hérédital du duc de Normandie. Le premier dont le souvenir soit parvenu jusqu’à nous se nommait Odon de Malapalude ou de Malpalu. Vers 1170, il obtint d’Henri II, roi d’Angleterre, une charte très importante, fixant les prérogatives et les privilèges de sa charge et lui concédant une juridiction très étendue sur les boulangers de la ville de Rouen, de ses faubourgs et de sa banlieue. Laurent Chambellan, l’ami de saint Louis, lorsqu’il hérita de la charge, dut sur l’intervention du monarque céder ses droits en faveur de la ville, car une administration étrangère au gouvernement de la cité, dans un domaine aussi important que celui des subsistances, causait de graves perturbations. Moyennant une rente de vingt livres par an, le grand panetier de Normandie cessa d’être un personnage important dans la ville de Rouen. Il ne lui resta plus que l’exercice de la charge de grand panetier quand le roi venait dans la ville, le droit de mouture aux moulins de Rouen et les privilèges attachés à son fief.

En 1449, le hameau du Port-Saint-Ouen qui dépendait en partie de Gouy devint un lieu célèbre dans les fastes de la province par les conférences que les notables bourgeois de Rouen eurent avec le roi Charles VII, dans le but de secouer le joug des Anglais et de livrer la ville au roi de France, leur légitime souverain. Lorsque Jacques Duhamel, bourgeois de Rouen, acheta la terre de Gouy en 1564 à Guillaume de Hellenvillier, il trouva les bâtiments dans un état déplorable, les anciens propriétaires ayant été très souvent...

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE