En 1825 ou 1826, un habitant se rendant compte que le porc qu’il engraissait était infesté de vermines parasites, décida tout simplement de mettre le feu à sa litière. L’incendie de tout le Bourg-de-Bures fut évité de justesse et une ordonnance royale défendit de couvrir de chaume tous les bâtiments de la commune qui était alors un lieu fort important, comme en témoigne la présence de son ancien manoir, de ses vieilles maisons, de son église et l’usage de faire figurer l’emplacement de Bures sur les cartes géographiques en gros caractères, usage qui lui valut une attention particulière des Prussiens lors de la guerre de 1870. Déjà lors des fêtes de Noël 1172, Henri le Jeune, fils d’Henri II d’Angleterre, tenait sa cour à Bures, invitant à sa table une si grande foule de convives que l’on put y dénombrer cent dix seigneurs et chevaliers du nom de Guillaume, sans compter les écuyers et les serviteurs qui portaient le même nom.
Quelques années plus tard, c’est Richard Cœur de Lion qui vint y passer les fêtes avant sa rencontre avec Philippe II, au gué Saint-Rémy, où ils jurèrent de se garder une fidélité inviolable et arrêtèrent l’expédition de la Terre sainte pour la Saint-Jean 1191. Les habitants, quant à eux, prirent l’habitude de se rendre en pèlerinage à Orgival, le mardi de la Pentecôte, selon un rite bien établi, éloignant ainsi la peste qui avait fait tant de ravages depuis un temps très reculé. Si le territoire fut un champ de bataille pour Henri IV, qui y livra quatre combats...
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