LA FRANCE PITTORESQUE
SOUGÉ-LE-GANELON
(Chroniques de)
(par Pierre Moulard)
Publié le jeudi 1er mai 2014, par Redaction
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Ego verum amo, verum volo mihi dici (Moi j’ai une prédilection pour le vrai, je veux que l’on me dise la vérité). Cette citation de Plaute, mise en exergue par l’auteur, est une illustration parfaite de son ouvrage. Ancien archiviste de la Sarthe et membre de la Société historique et archéologique du Maine, P. Moulard nous raconte littéralement Sougé-le-Ganelon, dates et références à l’appui : toujours dans une perspective chronologique (histoire féodale, histoire civile depuis 1789, l’église avant, pendant et après la Révolution, les chapelles et les bénéfices, l’étude statistique, les mœurs, usages, coutumes et les anciens registres paroissiaux...), il cite avec précision les grands moments du passé de la ville : après avoir reconnu que « l’histoire de Sougé est très incomplète avant le XVIe siècle », il restitue les annales de la cité avec une rigueur exemplaire. En mars 1234, par exemple, Garin de Sougé (de Sogeyo), prêtre, vend à la confrérie de Saint-Julien, du Mans, une vigne située près Montollen, en la Chapelle Saint-Aubin ; le 29 mars 1400, Godefroy de Sougé apparaît comme témoin dans une ratification au fief du Rocher ; Odard de la Vove épousa damoiselle de Tussé et leur fils Jean, l’aîné, était seigneur de Saint-Agil en 1504 ; et c’est en 1483 que Renée de Vendômois, épouse dudit Jean de Saint-Berthevin, commença à oublier ses devoirs en écoutant les avances de Guillaume du Plessis...

La belle Renée sera condamnée à être décapitée, le 22 mars 1485, tandis que Guillaume sera tenu de faire construire une chapelle à Souday et de la doter de 45 livres de rente. En tous domaines (civil, religieux, guerrier, rituel, économique, politique...) c’est une multitude d’événements qui est relatée : ainsi, Jean Le Gallais mourut en 1430, « après avoir vécu six vingts ans environ, si nous en croyons la tradition vulgaire » ; et le 15 octobre 1682, Jean Baraton, prêtre, prend possession de la cure de Sougé, mais dès le lendemain Jean Chambrier, qui exerce les fonction curiales, s’oppose à son maintien...

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