LA FRANCE PITTORESQUE
SOUVENIRS d’un vieil ingénieur
au Creusot
(par Gaston Bonnefont)
Publié le mercredi 30 avril 2014, par Redaction
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Le Creusot ne représente pas simplement le lieu dans lequel Gaston Bonnefont a travaillé pendant cinquante ans. Il est en fait toute sa vie. Si son attachement au site donne à son récit une résonance affectueuse et passionnée, le professionnalisme de cet ingénieur lui permet une approche très pointue. Il en résulte une histoire technique, économique et sociale passionnante d’un univers exceptionnel. On dirait que ce lieu a toujours été en avance sur son temps. Dès 1769, une véritable grève fut fomentée contre le concessionnaire de la mine du Crosot, avec débauchage des ouvriers et nomination d’un arbitre. Un peu plus d’un siècle plus tard, Adolphe et Eugène Schneider comprirent l’essor extraordinaire que les chemins de fer et la navigation donneraient à l’industrie métallurgique et mirent tout en œuvre pour adapter les structures de leur usine à un tel développement.

En produisant en 1838 la première locomotive construite en France, ils enlevaient à l’Angleterre un monopole vieux de deux tiers de siècle. En 1867, l’introduction de l’industrie de l’acier permettra à l’établissement de devenir à la fin du siècle le plus important de France. En dehors des qualités visionnaires des dirigeants sur l’évolution technologique, leur conception de l’organisation sociale est particulièrement intéressante. Les conditions de travail sont établies pour garantir la sécurité de l’ouvrier, tandis que le système de rémunérations et une participation...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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