La fondation d’Augustodunum résulta du déplacement de Bibracte par les conquérants romains. Ville principale du pays éduen, commerçante et intellectuelle, elle diffusait l’influence romaine. Elle fut aussi un rendez-vous d’artistes et le séjour de l’aristocratie. En 270, la ville est envahie par les barbares qui pillent et dévastent temples, villas, monuments. Quinze ans plus tard, les Bagaudes achèvent la destruction. La ruine est totale. Sous l’autorité de Constance Chlore, le deuxième fondateur d’Autun, elle est restaurée, moins luxueuse. Dans le courant du IIIe siècle, Autun a son premier évêque ; le christianisme prend le pas sur le paganisme. Au Ve siècle, la première basilique est édifiée par l’évêque Euphrone. Le christianisme a triomphé. A la ville d’Auguste, succède Édua, « la cité du Christ ». La construction de nouveaux murs avec les décombres modifie l’aspect de la vieille cité. L’édification d’un castrum la rend méconnaissable. Pillée, saccagée, incendiée à plusieurs reprises, la ville est amoindrie. En 956, elle relève du duché de Bourgogne.
Marquée par le culte des saints, elle est le centre de nombreux pèlerinages qui attirent des foules nombreuses prêtes à croire aux miracles. Aussi, au XIIe siècle, on doit construire la cathédrale qui accueille les reliques de saint Lazare. Autun se divisera en deux parties. La ville haute, avec le château et le cloître, appartient au chapitre. La ville basse ou fort Marchaux, commerçante, retranchée derrière ses murailles flanquées de tours et de fossés, appartient au duc. Pendant des siècles, la jalousie sera totale entre les évêques, puissantes autorités religieuses...
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