J. Brunet l’affirme : la ville de Boulogne-sur-Mer doit beaucoup à Napoléon. C’est, en effet, grâce au séjour de la Grande Armée, qu’elle sortit de l’ombre pour acquérir une notoriété dont elle ne s’est pas départie depuis. L’auteur nous entraîne dans une visite guidée où il fournit de multiples données historiques ou des détails plus pittoresques sur les rues, les monuments, les établissements publics et les habitations.
L’évocation de l’ancienne cathédrale Notre-Dame rappelle qu’en « l’an 633, sous le règne de Dagobert, arriva dans le port de Boulogne, sans matelots et sans rames, un bateau tout resplendissant d’une lumière céleste ». À son bord, se trouvait une statue de la sainte Vierge, qui devint l’objet d’un culte qui déplaça de nombreux rois de France, assura la richesse de l’église et fut à l’origine de la construction de trois hôpitaux, accueillant les malades en attente de miracle.
Dans un autre registre, l’auteur profite de la visite de la prison pour nous instruire sur le régime alimentaire et l’emploi du temps des prisonniers. Plusieurs demeures ont abrité des personnages célèbres. Le poète anglais Thomas Campbell vécut plusieurs années rue Saint-Jean. À sa mort, ses restes furent déposés dans l’abbaye de Westminster. Rue du Château, mourut Lesage, auteur de Gil-Blas. J. Brunet raconte à son sujet, l’étrange synchronisation entre ses facultés intellectuelles et physiques et la trajectoire quotidienne du soleil. Il rapporte...
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