Après le passage des Barbares à la fin du Ve siècle, la ville romaine, située sur une partie du territoire actuel d’Arras, n’est plus qu’un champ de ruines. Saint Vaast, arrivant vers l’an 500, fait rebâtir la cathédrale, et bientôt la ville renaît de ses cendres, pressée autour de Notre-Dame-en-Cité.
L’hiver de 1434 laissa de profonds souvenirs chez les habitants. De la fin novembre jusqu’à la fin du mois de mars, la terre ne connut aucun dégel. L’auteur rapporte qu’« on avait beau mettre ses pourpoints de laine et ses pieds sur les chenets, on ne se réchauffait pas. Les bonshommes de neige se multipliaient dans les rues, et certains habitants travaillaient la matière du froid avec un talent morbide : ainsi, dans la rue des Louez-Dieu, était représenté un « sonneur de veille au pied de la chaire et à sa musique défilaient en se lamentant toutes les conditions humaines, les grandeurs, le pouvoir, la science, la jeunesse. Et la mort les tirait et les poussait au tombeau. On avait la chair de poule et le bon père n’avait plus qu’à achever notre conversion ».
La rue du Coclipas (Coppelilepas) rappelle la pratique du « coupe-lui-le-pas » évoquant la « truandaille qui se précipite sur le bourgeois douillettement emmitouflé dans sa houppelande pour le trucider à grands coups d’escopette... » Une enseigne de cabaret ne manque pas de remettre le promeneur dans l’ambiance des lieux...
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