Le premier tome de l’Histoire de la ville de Domfront et de ses environs relate le passé de la ville depuis ses origines jusqu’à la fin de la guerre de Cent Ans. Georges Lasseur transforme chaque dolmen, menhir, source ou ensemble mégalithique, en un lieu de culte, de légende ou de peur. Ainsi, les prêtresses d’un temple dédié à Eros rendaient leurs oracles près de la Fontaine-Bouillante, dont les eaux entraient en ébullition à leur appel. Par la suite, l’évangélisation de la France a gardé son empreinte dans le Domfrontais, avec le pèlerinage de Céaucé, qui, jusqu’en 1870, comportait un trajet de 40 km, chaque lundi de Pentecôte, pour attirer la protection de saint Ernier sur les récoltes.
Au Xe siècle, les ravages des Normands et les conflits au sein du royaume de France, mirent la région à feu et à sang. En 1010, Guillaume de Bellême entreprit la construction de la forteresse de Domfront, et « fit de cette place un refuge inexpugnable, une forteresse d’arrêt, un bouclier puissant qui lui valut peut-être le surnom de Talvas ». De nombreux édifices religieux étaient protégés à l’intérieur des murailles. Le lecteur visitera aisément cet édifice majestueux grâce aux cartes, plans et nombreux dessins qui complètent cet ouvrage. En accordant des franchises aux habitants, Guillaume sut non seulement peupler la ville, mais aussi attacher ses sujets à leur cité et les encourager à la défendre.
La châtellenie de Domfront regroupant une quarantaine de paroisses était née.
Tout en travaillant à la construction militaire de la ville, Guillaume veillait au salut de son âme via la construction d’édifices religieux, l’église dédiée à Notre-Dame-sur-Eau, celle de la Haute-Cappelle, et surtout, l’abbaye de Lonlay créée au profit des moines bénédictins...
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