LA FRANCE PITTORESQUE
LE PLESSIS-BRION
(Recherches historiques sur la paroisse)
(par Jean de Breda)
Publié le dimanche 13 avril 2014, par Redaction
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Selon la tradition, le plessier s’élevait autrefois au lieu-dit la Garenne de la chapelle Saint-Sulpice, puis la demeure seigneuriale fut reportée approximativement à l’emplacement du château actuel. Il semble vraisemblable que le domaine dépendait de la seigneurie de Ribercourt, qu’il échut en partage à quelque puîné et que les premiers seigneurs, suivant l’usage féodal, prirent le nom de leur terre et formèrent la maison du Plessis-Brion. Celle-ci conserva la seigneurie par des alliances successives jusque vers le milieu du XVIe siècle. Si ses différents possesseurs ne portèrent pas le même nom, le même sang coulait dans les veines des familles de Fay, de Poumereux et de Fransures.

Le 8 septembre 1512, Jean de Poumereux, chevalier, conseiller chambellan du roi, épousa Jacqueline de Fay, dont le père décédé en 1499 était seigneur du Plessis-Brion. Nommé maître de l’artillerie au duché de Milan, en octobre 1515, il fut tué devant la ville d’Arona, sur les bords du lac Majeur. Il fut à l’origine de l’édification du château actuel dont les caractères architectoniques témoignent de l’art des premières années du XVIe siècle. Son fils aîné prit sa succession ou plutôt celle de sa mère et commença la lutte qui continua, de génération en génération, contre la maîtrise de la forêt de Laigue.

En août 1563, Jean de Fransures vendit à Christophe d’Alègre, chevalier, seigneur de Saint-Just, et à Antoinette Duprat, sa femme, moyennant treize mille livres, la terre et la seigneurie du Plessis-Brion, ses appartenances et dépendances qui consistaient en un château, lieu seigneurial bâti de pierres de taille, de briques et entouré de fossés, ayant trois grandes salles, douze chambres, une cave pouvant recevoir trois cents pièces de vin. Á partir de cette époque...

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