Rien de plus émouvant que cette publication de l’œuvre posthume de l’abbé Bouché, consacrée à Jouy-sous-Thelle, par les soins du chanoine Pihan qui la compléta grâce à ses « découvertes personnelles ». Cette collaboration post mortem apparaît, en effet, exemplaire : le travail assidu de l’abbé sur le passé de la localité (du XIIIe au XIXe siècle), où il exerça longtemps son ministère, sans penser un instant que ses notes, soigneusement rédigées, seraient un jour imprimées et la vigilance de son confrère, qui tint à ce que le labeur modeste de l’abbé fût connu, sont l’un et l’autre admirables.
Ils ont, en effet, permis aux amoureux de cette région de l’Oise, autochtones ou visiteurs, de posséder, aujourd’hui encore, ce précieux sésame historique. Les origines du terroir sont assez anciennes (Joannes de Jouy, cité en 1234 et Thibaud de Jouy en 1240...), mais le premier seigneur connu fut Louis de Bohain (1473).
Les maisons de Malherbe (Robert : carrière des armes sous Louis XI, Charles VIII et Louis XII), de Pellevé (dont le cardinal Nicolas de Pellevé qui fit construire l’église de Jouy), de Pisseleu (Emmanuel, seigneur de Jouy, fut chevalier de Malte) et Jacquier (Philippe-Guillaume fit reconstituer le terrier de ses domaines) lui succédèrent, mais la propriété
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
