« L’histoire de Daon est celle de l’Anjou », assure André Joubert. Comme le reste de la province, la commune eut en effet à souffrir au Moyen Age des épidémies, de la famine, des inondations. Pillé en 1368 par René de la Rouvraye, dit le Diable de Boursault, le bourg fut occupé par les ligueurs en 1591, pour être reconquis par le prince de Conti. En 1598, les loups envahissaient la contrée. En 1640, une maladie contagieuse désolait la paroisse.
La châtellenie de Daon étendait sa juridiction sur quatorze paroisses et ses seigneurs possédaient la forteresse de Bréon. Le premier cité au début du XIIe siècle est Nihel (Nigellus) de Daon.
Le témoignage des prieurs-curés qui avaient soin de transcrire le récit sommaire des principaux événements intéressant l’histoire de la paroisse, sont aujourd’hui capitaux. André Joubert les a judicieusement utilisés pour restituer le passé de Daon dans le détail.
Deux personnages célèbres pendant la Révolution sont nés dans la commune. Le premier, Etienne Bernier, prit une part active au soulèvement de la Vendée. Professeur à l’université d’Angers, il fut l’un des négociateurs du Concordat de 1801 et devint évêque d’Orléans. Le second personnage, Joseph Coquereau dit Jean Chouan, fut « le chef royaliste le plus redouté de l’Ouest ». Avec l’aide de quelques compagnons, il mena depuis Daon...
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