LA FRANCE PITTORESQUE
ORQUEVAUX
La vallée du Cul-du-Cerf
(par Eugène Humblot)
Publié le jeudi 3 avril 2014, par Redaction
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Après la conquête des Gaules, le village d’Orquevaux, avec ses gorges étroites et sa proximité de la frontière germanique, était désigné pour servir de poste d’observation. Aussi les Romains avaient-ils établi sur les sommets qui dominent la vallée des postes militaires ou castels reliés par des routes au camp impérial de Grand. Il semble qu’Orquevaux fut tout d’abord une simple ferme militaire annexée à une colonie agricole, chargée de cultiver le sol et de nourrir avec ses produits les petites garnisons qui y séjournaient. Après les invasions des Visigoths puis des Huns, un village franc fut bâti à Orquevaux.

L’établissement de la première église paraît être l’œuvre de l’ancienne et puissante maison des seigneurs de La Fauche. Selon un usage fréquent à cette époque, un cadet de cette famille vint s’établir dans un de ses fiefs. Il bâtit un château et y annexa une chapelle castrale vers le XIe siècle. Dans les premières années du XIIe siècle, Orquevaux n’était pas encore érigé en véritable paroisse.

En 1115, Ricuin de Commercy, évêque de Toul, soumit la chapelle, ainsi que les églises de Dompierre et de Dommartin, à la juridiction de l’abbé de Chamousey. Il lui accorda, avec la jouissance des revenus de ces églises, le droit de patronage ou de nomination des curés. En échange, le monastère devait payer trois deniers pour l’entretien du luminaire de l’autel de saint Étienne, premier martyr. Á partir du XIIe siècle, la paroisse d’Orquevaux devint une paroisse de patronage ecclésiastique dont la collation était toujours attachée...

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