Curé de Sillery, très attaché à sa paroisse, qui fut aussi une seigneurie, puis un marquisat, sous l’Ancien Régime, l’abbé Péchenart écrivit le premier ouvrage consacré à cette localité et à sa région après avoir compulsé les archives communales, départementales et nationales, les registres paroissiaux, les documents de la bibliothèque et divers textes ayant trait à la vie du chancelier Brularst (grande famille seigneuriale du lieu) ainsi qu’à l’histoire du pays.
e passion pour Sillery, jointe à la rigueur du chercheur, le conduit d’abord à dresser le panorama général du terroir, à évoquer l’étymologie de son nom et ses origines, puis les hameaux qu’on y trouve (le Petit-Sillery, le Puits, la Glacière, Pontavray et la Pompelle où furent martyrisés saint Timothée et saint Apollinaire). Ensuite, il décrit la vieille église, la paroisse « profondément religieuse » jusqu’à la Révolution et recense les premiers seigneurs, leurs droits et leurs revenus, en insistant, par ailleurs, sur l’administration de la justice, avant d’en venir aux grandes familles Cauchon et Brularst et à la biographie de Nicolas-François (Brularst).
L’érection de la seigneurie en marquisat (1631) et la venue à Sillery, si l’on en croit la tradition, de saint Vincent de Paul pendant les heures terribles du XVIIe siècle (bataille de Sillery en 1657, dépopulation, hiver rigoureux, inondations, vignes et seigles gelés), et l’histoire des Brularst, avant, pendant et après la Révolution sont la suite et la fin de cette épopée historique. Mais l’auteur n’en néglige pas pour autant la vie du village et de la région : le creusement du canal de l’Aisne à la Marne (1855-1856) et l’inauguration du chemin de fer...
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