LA FRANCE PITTORESQUE
ÉPERNAY
(Notice historique et statistique
des rues et places de la ville
et des faubourgs d’)
(par Hugues Henry Brice Poterlet)
Publié le mercredi 2 avril 2014, par Redaction
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Sur l’emplacement de la place de l’Hôtel de Ville, anciennement dite place Notre-Dame, se trouvaient autrefois des bâtiments de l’abbaye de Saint-Martin et la rue des Trois-Piliers ; ces trois piliers servaient probablement aux exécutions qu’avait le pouvoir d’ordonner l’abbé d’Épernay, avant l’établissement de la prévôté et du bailliage. Dans la rue de la Tournelle, qui a disparu également, était située l’auberge de Thomas Petit, où la peste fut apportée en 1636, par un officier de troupes, et qui se répandit ensuite dans toute la ville. Les malades étaient alors logés dans des baraques construites sur l’emplacement même des anciens bâtiments de l’hôpital ruiné par les guerres. En 1756, la ville entra en possession de ce qui existait encore de l’ancien établissement et y fit ériger un nouveau cimetière. Autrefois la ville possédait des puits publics, découverts et de larges embouchures.

En 1629, les habitants y précipitèrent un certain nombre de cavaliers du régiment de Saint-Simon qui avaient commis de nombreux excès ; le prince de Condé dut intervenir auprès du roi pour éviter que la population soit décimée en représailles. Parce que les chemins de Châlons à Paris et de Reims à Troyes y passaient, le quartier Saint-Thibault était le plus considérable et le plus peuplé de la ville. On y trouvait réunis les bureaux de recettes, les hommes d’affaires, les meilleures auberges et quelques maisons en bois qui avaient échappé à l’embrasement de la ville ordonné en 1544, par François Ier, alors en guerre contre Charles Quint. Avant le rétablissement des fortifications...

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