LA FRANCE PITTORESQUE
LA PREMIÈRE MARQUISE DE GANGES
Sa vie, ses malheurs,
sa fin tragique. Étude historique
(par Albin Mazel)
Publié le jeudi 27 mars 2014, par Redaction
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Cela commence comme un conte de fées : il était une fois une jeune fille belle, riche, intelligente et que tout le monde aimait Trop belle, trop riche, trop intelligente, trop aimée ! Le conte de fées se transforme en film d’horreur. La réalité dépasse largement la fiction ; aucun auteur ou cinéaste n’aurait osé aller aussi loin dans le malheur. Le pasteur Mazel est tombé sous le charme de la marquise, « jamais diamant ne fut enchâssé dans un plus beau chaton ; jamais esprit plus digne d’amour n’anima un plus beau corps ».

Le lecteur, lui, tombera sous le charme du style désuet et emphatique de l’auteur. Sa pudeur l’oblige à quelques détours pour préserver la bienséance du langage : « La jeune femme se disputait avec sa belle-mère. Celle-ci, employant un terme de la dernière grossièreté, et que nous ne pouvons reproduire, lui reprochait d’avoir été l’amie du roi ». Mais s’il renonce à employer certains mots, l’auteur n’élude aucun détail du terrible assassinat et fait revivre la scène avec force. L’abbé se transforme en démon qui n’aura aucune pitié pour l’angélique marquise. Elle choisit le poison, « un vrai feu liquide » dont quelques gouttes « tombèrent sur le sein et y laissèrent des marques de corrosion toutes noires. Ses lèvres aussi furent instantanément brûlées et noircies ». Mais avec la force du désespoir, elle trouvera...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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