En 1307, Aymon de la Palud, seigneur de Varambon et de Saint-Julien-sur-Reyssouze, affranchissait à perpétuité la ville de Saint-Julien et tous ses habitants, sous diverses réserves. Ceux-ci devaient, notamment, venir en aide au seigneur qui faisait un voyage en Terre sainte, était fait chevalier, mariait sa fille ou accroissait son patrimoine. En cas de guerre, ils étaient obligés de le suivre à leurs frais et de rester sous les armes pendant trois jours.
Les habitants payaient une amende de trois sous pour un coup de poing, de cinq sous pour un soufflet, de soixante sous pour une pierre jetée méchamment. En cas d’adultère, l’amende s’élevait à soixante sous pour les deux complices qui, s’ils ne pouvaient pas payer, devaient « trotter nus par la ville ». Les registres des délibérations de la commune et les cahiers tenus par le clergé montrent que lentement, au prix de sacrifices, les habitants surent conquérir et défendre leurs libertés municipales, avant de répondre unanimement aux premiers appels de la Révolution.
Ils exigèrent des garanties de leurs syndics, moralement et pécuniairement responsables des actes de leur gestion, ils furent parcimonieux des deniers publics et prirent des mesures énergiques pour protéger leurs biens contre les empiètements incessants des chartreux, du seigneur, du curé et de quelques particuliers. En 1492, Antoine de la Palud, sur la demande des syndics, obligea les ecclésiastiques qui possédaient des maisons dans la cité...
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