LA FRANCE PITTORESQUE
5 juin 1806 : Louis Bonaparte
est proclamé roi de Hollande
()
Publié le dimanche 2 juin 2013, par Redaction
Imprimer cet article

Le 18 mars, à l’invitation du grand pensionnaire, les Etats-Généraux, assemblés extraordinairement, avaient décidé qu’une députation serait envoyée à Paris, pour régler, de concert avec le gouvernement français, les modifications que devait recevoir le gouvernement hollandais.

Louis Bonaparte

Louis Bonaparte

Plusieurs semaines après, avait été conclu, entre la France et la Hollande, un traité, dont le principal article portait : « Sur la demande formelle faite par leurs hautes puissances, représentant la république batave, que le prince Louis Napoléon soit nommé et couronné roi héréditaire et constitutionnel de Hollande, sa majesté défère à ce vœu et autorise le prince Louis Napoléon à accepter la couronne de Hollande. »

Le 5 juin, cette demande fut renouvelée en audience publique par l’amiral Verhuel, ambassadeur extraordinaire auprès de Napoléon. « Le peuple hollandais, dit-il, sentant qu’il devait mettre ses institutions en harmonie avec celles de l’Etat dont la protection pouvait seule le garantir de tous les dangers, priait l’empereur des Français de lui accorder, comme chef suprême de la république, comme roi de Hollande, le prince Louis Napoléon, son frère. — L’offre que vous me faites, répondit Napoléon, est conforme aux vrais intérêts de votre patrie, aux miens, et propre à assurer le repos de l’Europe ; je proclame le prince Louis roi de Hollande. »

Puis, s’adressant à son frère, et lui recommandant d’être toujours Français, il ne lui dissimula pas qu’il regardait la Hollande comme une frontière française, dont il lui confiait la garde ; et, pour bien constater que, par son avènement au trône de Hollande, son frère ne cessait pas d’être un sujet de l’empire, il voulut que Louis conservât le titre de grand-connétable.

La politique de Napoléon fut mal comprise par le nouveau roi. Louis crut ne devoir plus être que Hollandais, et prouva, par sa conduite ultérieure, qu’il n’avait accepté qu’à cette condition la couronne qui tombait sur sa tête.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE