Ce concile se composa de huit séances tenues dans l’intervalle du 4 mai au 2 juin suivant : il avait pour but d’admettre les quatre conciles précédents, de condamner les trois fameux chapitres tirés de Théodore de Mopsueste, d’Ibas et de Théodoret, ainsi que les principales erreurs d’Origène. Le pape Vigile, qui se trouvait alors à Constantinople, refusa d’y assister ; mais six mois plus tard, il adopta les décisions du concile, et reconnut qu’il avait manqué à la charité en se séparant de ses frères.
Saint Grégoire le Grand, qui vivait à une époque où l’affaire des trois chapitres n’était pas encore entièrement finie, ne professait pas pour le cinquième concile, où des questions toutes personnelles s’étaient agitées, la même estime que pour les quatre autres, où l’on n’avait traité que des choses. Longtemps un grand nombre d’églises refusèrent de. l’admettre, et il ne prit rang parmi les conciles généraux, que lorsqu’on eut totalement oublié les trois chapitres.
Parmi les souscripteurs des actes de cette assemblée, on remarque deux prêtres et supérieurs de monastères, qui empruntent pour signer, l’un la main d’un diacre, l’autre celle d’un prêtre. Alors il n’était pas rare de voir même des évêques qui ne savaient pas écrire.
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
