Ce prince ne remplit pas tout à fait les espérances qu’on avait conçues d’un élève de Montausier et de Bossuet. Son fils aîné, le duc de Bourgogne, élève de Fénelon, fit beaucoup plus d’honneur à son maître. Lorsqu’on lui annonça la nomination du duc d’Anjou, son second fils, au trône d’Espagne, il répondit qu’il n’aspirait qu’à dire toute sa vie : Le roi mon père, et le roi mon fils. Belles paroles, si l’indolence ne les avait autant inspirées que la modération.
Rien n’était plus commun, longtemps avant la mort de ce prince, que le proverbe qui courait sur lui : Fils de roi, père de roi, jamais roi. L’évènement semble favoriser la crédulité de ceux qui ont foi aux prédictions ; mais ce mot était fondé sur la santé de Louis XIV, plus robuste que celle de son fils.
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