Voici deux modes de châtiments très singuliers du vieux temps. Notre gravure est la meilleure explication que l’on puisse donner du premier, appelé la Chemise d’ivrogne.
Un baril était défoncé d’un côté et percé de trous où le délinquant passait sa tête et ses deux mains ; son corps, jusqu’aux genoux, était emprisonné à la place du vin qui lui avait fait commettre sa faute, et on le promenait, ainsi accoutré, dans les rues de la ville, plus ou moins longtemps, suivant que son ivrognerie avait été plus ou moins bruyante ou offensive.
Le second instrument de punition, beaucoup plus cruel est cité par le capitaine Grose dans le second volume des Antiquités militaires. Appelé la Pirouette, c’était une grande cage de fer placée verticalement sur deux pivots, et exposée dans les carrefours et dans les camps. On y enfermait surtout les querelleurs et les vivandières. Tout passant pouvait faire tourner la cage. Les vertiges, les maux d’estomac, et quelquefois la mort, étaient les conséquences de ce supplice, qui a quelque rapport avec l’ancien pilori.
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