Gilbert Génébrard, né à Riom en Auvergne le 12 décembre 1535, fut professeur d’Hébreu au Collège royal. Il a écrit sur le droit canonique, sur l’écriture sainte, la langue hébraïque, l’histoire universelle, l’histoire sainte, etc.
C’était un des plus savants hommes de son temps ; mais il n’a pas été des plus judicieux dans le choix de ses opinions. Il fut un des soutiens les plus violents et les plus emportés de la Ligue, prêchant sans cesse contre Henri IV, avec la dernière fureur : « Il vomissait, dit le Journal de l’Etoile, autant â’injures contre lui qu’une harangère en colère. »
Son attachement à la Ligue lui procura l’archevêché d’Aix en Provence, qu’il gouverna pendant cinq ans, après lesquels il se retira à Avignon, puis à Semur en Bourgogne. On dit que, pendant treize ans, il ne manqua pas d’étudier quatorze heures par jour, et qu’il avait accoutumé un petit chien qu’il avait à le réveiller lorsqu’il lui arrivait de s’endormir sur le travail.
Pour se faire une idée de la manière dont ce savant traitait les princes qui n’étaient pas dans son parti, et les auteurs qui ne pensaient pas comme lui, il suffit de jeter un coup d’œil sur son livre intitulé : Excommunication des ecclésiastiques qui ont assisté au service divin avec Henri de Valois, après l’assassinat du cardinal de Guise. Cet ouvrage, publié en 1589, est écrit en latin.
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