François de Sales, né au château de Sales, diocèse de Genève, en 1567, d’une maison noble et ancienne, devint évêque de Genève après la mort de Claude Garnier, son oncle, en 1602. Il fit fleurir la science et la piété dans le clergé séculier et régulier. Il institua, l’an 1610, l’ordre de la Visitation, dont la baronne de Chantai fut la première supérieure.
En 1618, la duchesse de Savoie le choisit pour son aumônier ; et, comme pour l’investir de sa charge, lui fit présent d’un diamant d’un grand prix, en lui disant : C’est à condition que vous le garderez pour l’amour de moi. — Je vous le promets, madame, répondit le saint prélat, à moins que les pauvres n’en aient besoin. — En ce cas-là, dit la princesse, contentez-vous de l’engager, j’aurai soin de le dégager.
Saint François de Sales était une de ces âmes tendres et sublimes, nées pour la vertu et pour la piété, et destinées par le ciel à inspirer l’une et l’autre. On remarque ce caractère dans tous ses écrits : la candeur, l’onction qu’ils respirent, les rend délicieux, même à ceux que les lectures de piété ennuient le plus.
Son Introduction à la Vie dévote, ouvrage dans lequel il montre que la dévotion peut s’accorder avec les obligations de la vie civile et séculière, eut un grand succès dans le monde ; et on ne s’arrêta point aux injustes censures de ceux qui voulurent y trouver des opinions relâchées sur le bal, sur les spectacles, et sur les bons mots qu’on dit dans la société.
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