Dans une vidéo, l’institut de recherche explique comment est né de façon erronée le mythe
Les mayas n’ont jamais prophétisé la fin du monde le 21 décembre 2012 : pour ceux qui en douteraient encore, le CNRS a mis en ligne une vidéo qui, en seulement 14 minutes, balaie amalgames et approximations et décrit en détail le calendrier maya.
« 4 ahau 3 kankin », qui correspondrait selon certains chercheurs au 21 décembre 2012 de notre calendrier, marque dans le calendrier maya la date de la fin d’un grand cycle, explique Jean-Michel Hoppan, archéologue et spécialiste de l’écriture maya. Cette date, qui suscite tant de fantasmes, a été trouvée gravée sur un fragment d’une imposante stèle de pierre taillée, le « Monument 6 », conservé sur le site archéologique de Mucuspana, à El Tortuguero (sud du Mexique).
L’allusion à la fin du grand cycle « n’est pas présentée comme étant un cataclysme, une destruction du monde », souligne le spécialiste. Au contraire, elle mentionne le retour d’une divinité (Bolonyocte) « qui remet le temps en marche ». « Donc on a plutôt en fait un message de reconstruction plutôt que de destruction », ajoute-t-il.
Le film d’Hervé Colombani et Didier Ozil explique aussi qu’il n’existe à ce jour aucune représentation connue du calendrier maya. La « Pierre du Soleil », souvent présentée comme telle, « est en fait un calendrier aztèque et qui ne mentionne absolument pas la date à laquelle on fait correspondre le 21 décembre 2012 », précise Jean-Michel Hoppan.
Accédez à l’article source
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
