Ce douzième concile général, qui se tint sous Innocent III, ne dura que dix-neuf jours. Il s’y trouva quatre cent douze évêques, et un nombre à peu près double d’assistants, abbés, prieurs, procureurs pour les absents, ambassadeurs des empereurs, rois et princes catholiques.
On y exposa la foi de l’église contre les Albigeois, les Vaudois, et tous les hérétiques du temps. Le terme de transsubstantiation y fut consacré pour signifier le mystère de l’eucharistie, comme le mot de consubstantiel l’avait été au concile de Nicée pour exprimer le mystère de la trinité.
L’un des canons de ce concile ordonnait chaque fidèle la confession, au moins une fois l’an, et la communion à Pâques, sous peine d’être chassé de l’église et privé de la sépulture ecclésiastique. Un autre canon réduisait au quatrième degré la parenté qui empêche le mariage, et qui auparavant s’étendait jusqu’au septième. Le concile de Latran institua aussi l’ordre judiciaire, tel qu’il s’observa longtemps dans la poursuite des procès.
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