Ces Etats-Généraux furent convoqués à Paris par Marie de Médicis, régente du royaume pendant la minorité de Louis XIII, à la sollicitation des princes qui se plaignaient des abus du gouvernement.
« Ces Etats, dit un célèbre historien, n’avaient point le dépôt des lois et des usages, comme le parlement d’’Angleterre, et comme les diètes de l’Empire : ils ne faisaient point partie de la législation suprême ; cependant ils voulaient être législateurs : c’est à quoi aspire nécessairement un corps qui représente une nation. Il se forme de l’ambition secrète de chaque particulier une ambition générale.
« Ce qu’il y eut de plus remarquable dans ces Etats, c’est que le clergé demanda inutilement que le concile de Trente fût reçu en France, et que Tiers-Etat demanda non moins inutilement la publication de la loi, qu’aucune puissance ni temporelle ni spirituelle n’a droit de disposer du royaume, et de dispenser les sujets du serment de fidélité, et que l’opinion, qu’il soit loisible de tuer les rois, est impie et détestable.
« C’était surtout le Tiers-Etat de Paris qui demandait cette loi, après avoir voulu déposer Henri III, et après avoir souffert toutes les extrémités de la famine, plutôt que de reconnaître Henri IV. Mais les fureurs de la ligue étaient alors éteintes. »
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