Louis de Sacy, avocat au parlement de Paris, et l’un des quarante de l’Académie française, parut dans le barreau avec un succès distingué. On a de lui, 1° une excellente traduction des Lettres de Pline le jeune, et du Panégyriste de Trajan ; 2° un Traité de l’Amitié. Cet ouvrage, estimable à plusieurs égards, n’a paru ni assez tendre pour les âmes sensibles, ni assez pensé pour les philosophes. Il offre plutôt l’image pure d’une affection vive, que la peinture énergique d’un sentiment profond ; 3° un Traité de la Gloire, qui eut moins de lecteurs que les précédents.
Sacy était de la société de la marquise de Lambert, qui avait pour lui l’amitié la plus tendre. Le commerce des La Motte, des Fontenelle, n’était qu’agréable à cette dame illustre ; celui de Sacy était bien plus pour elle, il lui était nécessaire. « Si l’esprit des premiers, dit d’Alembert, lui offrait plus d’agréments et de ressources, elle trouvait dans le second une sensibilité qui allait plus à son cœur, et une âme qui répondait mieux à la sienne. »
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
