LA FRANCE PITTORESQUE
24 octobre 1648 : paix de Münster
entre la France et l’Empire
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Publié le lundi 22 octobre 2012, par Redaction
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La guerre durait depuis treize ans entre la France et l’empereur, et depuis quatorze ans entre la France et l’Espagne ; cette dernière puissance ne voulut point accéder à la pacification générale, et continua la guerre jusqu’en 1659, année où fut conclu le traité des Pyrénées.

Les principaux articles du traité de Münster furent :

Qu’il serait créé un huitième électorat pour la maison de Bavière ;

Qu’il ne serait rien fait dans l’Empire sans l’avis et le consentement d’une assemblée libre de tous les Etats de l’Empire ;

Que chacun desdits Etats jouirait librement et à perpétuité du droit de faire entre eux et avec les étrangers, des alliances pour leur sûreté et leur conservation, pourvu qu’elles ne fussent point contre l’empereur et l’Empire ;

Banquet de la garde civile d'Amsterdam fêtant la paix de Münster

Banquet de la garde civile d’Amsterdam fêtant la paix de Münster

Que la suprême seigneurie sur les évêchés de Metz, Toul et Verdun, appartiendrait à la France ; que l’empereur et l’Empire lui céderaient tous leurs droits sur Pignerol, ainsi que sur Brisach, le landgraviat de la haute et basse Alsace, le Sundgaw, et la préfecture des dix villes impériales situées en Alsace ;

Qu’il serait libre aux princes de l’Empire qui voudraient embrasser la religion réformée, d’en pratiquer les exercices comme il leur paraîtrait convenable.

La liberté des Suisses fut aussi reconnue par ces mêmes traités, mais cependant d’une façon assez équivoque et il est dit qu’ils resteront dans une quasi-possession de toute exemption et liberté par rapport à l’Empire ; à plus forte raison par rapport à la maison d’Autriche.

On céda à perpétuité à la couronne de Suède toute la Poméranie citérieure, l’île de Rugen, Stettin, les » embouchures de l’Oder, Vismar, l’archevêché de Bremen : on sécularisa, et l’on donna à l’électeur de Brandebourg, l’archevêché de Magdebourg, les évêchés d’Halberstad, de Minden et autres villes voisines.

Ce traité de Westphalie a été regardé longtemps comme le code politique d’une partie de l’Europe, et a été depuis le fondement de tous ceux qui ont été faits entre ces mêmes puissances.

Ce qui empêcha l’Espagne d’entrer dans cette paix, c’est qu’elle espérait profiter dès troubles qui désolaient alors la France. Les troupes allemandes licenciées par l’empereur devinrent pour les Espagnols un nouveau secours. L’empereur fit passer, en quatre ans de temps, plus de trente mille hommes dans la Flandre, qui appartenait encore à l’Espagne. C’était une violation manifeste des traités ; mais ils ne sont presque jamais exécutés autrement.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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