Théodoric Ier, roi des Ostrogoths, et grand roi, vainquit Odoacre, qui avait détruit l’empire d’Occident, devint la principale ou l’unique puissance d’Italie, et régna glorieusement avec son ministre Cassiodore. Il embellit Rome de plusieurs édifices, il en releva les murailles ; il enrichit Pavie et Ravenne ; il fit des lois sages.
On eut à lui reprocher le meurtre d’Odoacre, lâchement assassiné dans un festin, malgré les promesses les plus solennelles de lui conserver la vie et même la couronne. On eut à lui reprocher encore la mort de Symmaque et de Boèce, qui faisaient l’ornement de son règne, et qui furent les victimes de la calomnie. Il paraît constant que Théodoric mourut des remords qu’il ressentit de son injustice envers Symmaque.
Théodoric, quoique arien, n’eut point le tort de persécuter les catholiques ; il n’aimait pas qu’on changeât de religion, surtout quand les motifs de ce changement lui étaient suspects d’adulation ; mais il allait trop loin de ce côté, s’il est vrai qu’il ait fait trancher la tête à un de ses officiers, uniquement pour avoir embrassé l’arianisme, et qu’il lui ait dit : « Si tu n’as pas gardé la foi à Dieu, comment pourras-tu me la garder à moi, qui ne suis qu’un homme ? »
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