LA FRANCE PITTORESQUE
24 août 1226 : mort de Gengis-Khan,
prince et kan des Tartares Mongols
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Publié le vendredi 24 août 2012, par Redaction
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Jamais, ni avant lui, ni après lui, aucun homme n’a subjugué plus de peuples ; il avait conquis plus de dix-huit cents lieues de l’orient au couchant, et plus de mille du septentrion au midi ; mais dans ses conquêtes, il ne fit que détruire, et si l’on excepte deux ou trois villes dont il permit qu’on réparât les ruines, son empire, depuis la frontière de la Russie jusqu’à celle de la Chine, fut une dévastation.

Il partagea , avant sa mort, ses Etats à ses quatre fils, qui avaient été les instruments de ses victoires, et chacun d’eux fut un des plus puissants rois de la terre ; mais cette toute-puissance des Tartares Mongols, fondée l’an 1220, alla toujours en s’affaiblissant de tous côtés, jusqu’à ce que Tamerlan, plus d’un siècle après, établît une monarchie universelle dans l’Asie, monarchie qui fut encore partagée.

Les Tartares, dont l’admiration redoubla pour Gengis, quand ils ne le virent plus, imaginèrent qu’il n’était pas né comme les autres hommes ; mais que sa mère l’avait conçu par le seul secours d’une influence céleste. Les Grecs, et avant eux, les Asiatiques avaient souvent appelé fils des dieux, leurs défenseurs et leurs législateurs, et même les ravisseurs conquérants. L’apothéose, dans tous les temps d’ignorance, a été prodiguée à quiconque instruisit, ou servit, ou écrasa le genre humain.

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