LA FRANCE PITTORESQUE
10 août 1788 : présentation des
ambassadeurs de Typoo-Saïb à Louis XVI
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Publié le jeudi 9 août 2012, par Redaction
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Depuis la présentation de l’ambassadeur du grand-seigneur, en 1741, il n’y en avait pas eu d’aussi brillante. Le trône du roi avait été élevé dans le salon d’Hercule, où toute la cour se trouva rassemblée.

Les trois ambassadeurs furent introduits par le maître des cérémonies. Arrivés à la porte du salon d’Hercule, le sieur de Launay, chargé de leur lettre de créance, la remit au chef de l’ambassade, Mouhamed-Derviche-Kan, qui avant de parvenir, fit, ainsi que ses trois collègues, trois révérences, l’une à l’entrée du salon, l’autre au milieu, et la troisième au bas de l’estrade sur laquelle était élevé le trône ; le roi se découvrit à cette dernière révérence ; les ambassadeurs s’avancèrent ensemble vers le trône, et présentèrent tous les trois à sa majesté, sur des mouchoirs, vingt-et-une pièces d’or, ce qui est, dans l’usage de leur pays, l’hommage du plus profond respect.

Le roi accepta une de ces pièces de chacun d’eux ; ensuite Mouhamed-Derviche-Kan prononça une harangue, que l’interprète des langues orientales traduisit au roi, dont la réponse fut pareillement traduite aux ambassadeurs. Aucun des journaux du temps rie nous a conservé ces discours.

Les ambassadeurs, soutenus par le maître et les aides des cérémonies, descendirent en arrière jusqu’au dernier degré de l’estrade où ils firent une révérence ; après avoir marché quelques pas toujours en arrière, ils firent une seconde révérence ; arrivés à la porte du salon, ils s’arrêtèrent et demandèrent au roi la permission de jouir un instant du spectacle brillant et majestueux qu’offrait le salon d’Hercule ; après avoir satisfait leur curiosité, ils firent un dernier salut, et se retirèrent.

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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