LA FRANCE PITTORESQUE
25 juin 1218 : mort de Simon,
comte de Montfort
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Publié le jeudi 28 juin 2012, par Redaction
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Ce guerrier, moins fameux par ses exploits que par ses actes de persécution religieuse, était né dans la seconde moitié du XIIe siècle, et avait épousé, en 1190, une héritière des Montmorency. Neuf ans après, se trouvant en Champagne à un tournoi, dans le moment où Foulques de Neuilly prêchait la croisade par ordre d’Innocent III, il partit pour la Palestine avec Thibaut et plusieurs autres seigneurs. A son retour en France, une autre croisade s’était formée dans le Languedoc contre ceux qu’on appelait tantôt les Vaudois, parce qu’il y en avait beaucoup dans les vallées du Piémont ; tantôt Albigeois, à cause de la ville d’Albi ; Bons hommes, par allusion à la régularité dont ils se piquaient ; ou bien encore Manichéens, du nom qu’on donnait alors en général aux hérétiques.

Simon s’engagea vivement dans cette nouvelle entreprise, et bientôt il en fut proclamé le chef. Raymond, comte de Toulouse, passait pour favoriser l’hérésie : le pape délia ses sujets de leur serment de fidélité à son égard, et, le 3 septembre 1213, Simon remporta à Muret une grande victoire contre le comte de Toulouse et le roi d’Aragon : ce dernier y périt, et les Etats du comte furent transmis à Simon, auquel le pape en confirma la possession, tandis que Philippe-Auguste lui en donnait l’investiture.

Cependant Raymond s’étant rendu à Rome pour solliciter sa grâce, on ne lui accorda qu’une pension. Après la mort d’lnnocent III, il ne fut pas mieux traité : mais son fils parvint à rentrer dans Toulouse. Simon vint mettre le siège devant la ville. « Ce conquérant, dit Voltaire, y trouva le terme de ses succès et de sa vie. Un coup de pierre écrasa cet homme qui, en faisant tant de mal, avait acquis tant de renommée. »

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