Céder après avoir fait quelque résistance
Cette expression a pour synonyme coucher les pouces, ce qu’il fait faire, en effet, pour tenir les pouces dans une position horizontale afin d’entrer dans les poucettes.
Ce proverbe a dû tirer son origine de la façon dont procèdent les gendarmes pour s’assurer d’un malfaiteur qu’on est parvenu à arrêter et auquel on met les poucettes ; c’est une petite chaîne ayant un cadenas dans lequel le prisonnier est obligé de passer les pouces.
Or, comme celui-ci ne met ordinairement les pouces dans les poucettes qu’après y avoir été contraint, l’expression de mettre les pouces, si souvent répétée par les hommes en contact continuel avec les malfaiteurs, en est venue à signifier, au figuré, céder avec plus ou moins de résistance.
Autrefois, on pendait par les pouces et ce supplice devait succéder à celui de la question qui avait déjà plus ou moins épuisé les forces du patient ; dans cet état, celui-ci devait se laisser ligoter sans résistance. Chez les Romains, lorsqu’on voyait un athlète près de succomber, les spectateurs rapprochaient les deux pouces et la lutte cessait à ce signe.
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