LA FRANCE PITTORESQUE
NEUVILLE. Châtellenie royale
(par Maxime Chobert)
Publié le vendredi 7 octobre 2011, par Redaction
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Neuville-aux-Bois, c’est d’abord le charme d’un site qui se révèle au premier regard : « une petite ville bourgeoise (avec) des rues très droites, pour laisser voir, l’une, la façade de la gare toute blanche, dans la verdure de ses bosquets (...), l’autre, une riante échappée de campagne et la tour du clocher géant, monumentale silhouette qui emplit de sa présence toute la plaine ».

Tous ces attraits de la localité de l’Orléanais, ceux-ci et beaucoup d’autres, sont évoqués dans l’ouvrage de l’abbé Chobert, mais ils apparaissent surtout comme la toile de fond d’une histoire riche et mouvementée, dont le récit, étayé par une connaissance parfaite des archives, reflète bien la vigueur et la densité ; il nous conduit, en effet, des origines, très anciennes, de Neuville, puisqu’elles remontent à l’époque des Carnutes (habitat du terroir quinze siècles avant J.-C.), jusqu’au XIXe siècle, en passant par la période gallo-romaine (découverte de monnaies des trois premiers siècles de notre ère), par la domination des Francs (défrichage, culture et constitution de villages), le passage du Novus Vicus à la Nova Villa (Neuville), ou l’érection d’une véritable commune (début du XIIIe siècle)...

Toutefois, les grands moments du passé de Neuville, terroir rattaché au domaine royal dès le règne des Francs, ont toujours été liés au destin de sa châtellenie, qui fut d’abord la propriété (alternée) des ducs d’Orléans et de la Couronne : les temps sont terribles et héroïques pour elle pendant la guerre de Cent Ans (triste exode des paysans chassés de leurs terres), elle retrouve la prospérité à la fin du XVe siècle...

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