Maire de Jouy-le-Potier en 1870, donc confronté à une véritable situation de guerre - escarmouches entre des francs-tireurs tourangeaux et des Prussiens -, Ernest de Basonnière dut exercer ses fonctions non seulement en tant que premier magistrat de la commune, mais aussi comme un tacticien avisé. Le 5 décembre, un chef d’escadron ennemi « entre dans le bourg, ayant le maire devant lui ».
Ces circonstances bien particulières font vivre à l’auteur de cet ouvrage ce que la plupart des historiens se contentent de raconter, une plume à la main. D’où, sans doute, cette qualité singulière de son récit qui nous conduit des origines de la localité (première mention officielle au IXe siècle, Gaudiacum) jusqu’au début du XXe. Soucieux, avant tout, pour étayer ses propos, de réunir le plus grand nombre possible de documents, en dépit des destructions opérées au fil des siècles (Normands, Anglais, protestants, révolutionaires...), il recrée littéralement la seigneurie de Jouy, sous l’Ancien Régime et fait revivre ensuite la localité à l’époque contemporaine.
Prodigue en informations sur les caractéristiques du terroir (géographie physique et économique), sur l’organisation de la vie paroissiale (église détruite par les protestants en 1562, illustration jointe), sur l’administration locale décrite à travers l’action de ses maires...
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