Cet ouvrage passionnant, « orné de vues et de portraits » et imprégné de saveurs épiques, a été arraché à l’oubli ou au destin modeste d’un tiré à part grâce à un homme qui décida de donner vie au travail commencé par son grand-père, poursuivi par son père et, dans les deux cas, interrompu par la mort. Inachevé dans sa dernière partie, mais grandiose dans sa conception et sa réalisation, ce livre, consacré à Allègre, à son château, à sa ville et à ses seigneurs, nous transporte dans un lieu élevé et fortifié, d’où il fallait, il y a plus de huit siècles, « commander au loin le pays » et d’où l’on pouvait « distinguer, d’un côté, les chaînes du Mont-Dore, du Cantal, de la Margeride et du Mézenc et, de l’autre, les montagnes du Forez et du Lyonnais ».
C’est d’abord l’histoire du château qui est retracée : le fameux siège d’Allègre (par Seguin de Badefol ou Thomas de la Marche ?), en 1361, au cours duquel la ville fut saccagée, mais que le château soutint, restant ensuite « habitable et habité » ?), la construction des nouvelles fortifications (XIVe siècle), le second siège (1593) et le terrible incendie qui détruisit l’édifice, le 15 septembre 1698, « en moins de cinq heures ».
Les huit hôtels d’Allègre sont aussi évoqués, ainsi que ceux qui les ont construits et leurs familles : d’Artasse du Crozet, de Bar, de Chardon, du Chier-Mozac, de la Clède, Grellet, Guérin de Pouzols, de Sailhans-Mozac, puis les consuls de la ville...
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