TOURAINE meurtrie et libérée (La)

De 1939 à 1945, Jean Chauvin, lycéen puis étudiant à la Faculté de Médecine à Tours, parcourt la ville et ses environs, son kodak à la main, pour fixer sur la pellicule tout ce qui retient son attention et éveille sa curiosité. Il a parfaitement conscience de vivre une période exceptionnelle de notre histoire et il sait que l’activité à laquelle il se livre est interdite par les autorités allemandes.

Il commence à prendre des clichés dès la fin de l’été (1939) et continue pendant toute la guerre, malgré la présence de l’occupant, parfois même sous les bombardements, pour pouvoir conserver une trace tangible de ces événements qui lui apparaissent sans précédent. Même après le départ de l’ennemi, en 1944, il poursuit la mission qu’il s’est assignée.

C’est grâce à cette persévérance qu’il peut nous livrer aujourd’hui une pareille moisson de documents ; une iconographie, souvent inédite, qui constitue un panorama foisonnant de l’occupation en Touraine et une source d’informations très riche sur les mois qui ont précédé les combats de juin 1940 et sur les moments qui ont suivi la Libération, à Tours et dans tout le département. Le lecteur de cette fin de siècle pourra donc vivre, ou retrouver par l’image, ces années terribles qui appartiennent maintenant à l’histoire : le départ des soldats français vers le front...